Les Plages du Débarquement

Les plages du Déparquement sont connues par les autres pays comme étant le théâtre de la plus grande opération militaire de XXe siècle.




Utah Beach

La partie orientale du Cotentin est une zone de terres basses et humides, recouvertes chaque hiver par des inondations. Sur le littoral, s’étendent de larges plages de sable bordées d’un cordon dunaire les séparant des marais que l’on franchit en empruntant des chemins surélevés, les « chaussées ».

Ainsi, les dunes entre la baie des Veys et Saint-Vaast-la-Hougue sont-elles truffées d’une bonne trentaine de « nids de résistance », les Widerstandnesten (WN). Sur les hauteurs de l’arrière-pays ont été aménagées quelques batteries lourdes, notamment à Azeville, Crisbecq, Morsalines, La Pernelle…  L’endroit retenu a reçu le nom de code d’Utah Beach. Il s’étend de Sainte-Marie-du-Mont jusqu’à Quinéville, avec une zone d’assaut d’environ 2 kilomètres à hauteur de Vareville.

Omaha Beach

S’il est un endroit où le Débarquement a failli échouer, c’est bien sur la plage d’Omaha Beach. L’endroit choisi, il est vrai, n’était pas idéal pour un assaut amphibie et présentait bien des risques ; mais il était le seul possible entre le secteur britannique Gold, à l’est, et Utah Beach, la seconde plage américaine, à l’ouest, sur le rivage du Cotentin. De Grand camp jusqu’à Arromanches, le littoral du Bessin est en effet bordé de falaises calcaires abruptes, s’élevant de quelques dizaines de mètres au-dessus de la mer. En revanche, devant les villages de Vierville, Saint-Laurent et Colleville se dessine une échancrure de 6 à 7 kilomètres où la côte s’affaisse pour former un talus descendant en pente raide vers la plage à laquelle on accède par de petites vallées encaissées.

Le site, en raison de sa topographie, est aisé à défendre. On n’y dénombre pas moins de quatorze Widerstandnester (« nids de résistance »), implantés pour la plupart à l’entrée des petites vallées encaissées qui conduisent de la grève au plateau.

 

 Gold Beach

L’assaut commence à 7h 25, soit avec une heure de décalage par rapport aux Américains, du fait de l’heure de la marée.

La résistance adverse se concentre aux deux extrémités du secteur, et tout particulièrement dans Asnelles. Après avoir débarqué sans trop d’encombre devant le lieu-dit « Les Roquettes », la 231e brigade, en obliquant vers l’ouest, se heurte à une forte opposition. Le point fortifié du village du Hamel, épargné par les bombardements préliminaires, inflige des pertes sévères aux soldats britanniques. Il faut plusieurs assauts, l’appoint de blindés spéciaux et de nombreux renforts pour nettoyer la position, conquise de haute lutte en milieu d’après-midi seulement.

Juno Beach

Entre les plages britanniques de Gold et Swords, le secteur de Juno Beach correspond à la portion du littoral affectée aux Canadiens. Ce secteur est occupé par de gros bourgs côtiers, devenus de coquettes stations balnéaires à la fin du XIXe siècle. Ici, pas de batteries lourdes, mais nombre de petits ouvrages échelonnés le long du rivage, abritant canons antichars ou mitrailleuses, souvent construits sur les digues, de manière à prendre les plages en enfilade. Les conditions de navigation rendent la tâche des Canadiens particulièrement difficile. L’approche des barges transportant la première vague d’assaut est retardée à la fois par une forte houle et la présence de dangereux récifs côtiers.

Swords Beach

Initialement, le secteur de débarquement défini par les Alliés s’arrêtait, vers l’est, à hauteur de Courseulles. Eisenhower et Montgomery obtinrent de l’étendre jusqu’à l’Orne. Ainsi apparut, à l’est de Juno Beach, la plage Swords qui s’étendait théoriquement de Langrune à Ouistreham. Compte tenu des risques que comportait un assaut direct contre les puissantes défenses de Ouistreham et de l’impossibilité de débarquer, en raison des récifs côtiers, devant Lion et Luc-sur-Mer.

C’est donc devant Hermanville que débarque la 3e division britannique du général Rennie, avec le soutien des chars spéciaux. Sur ses ailes, elle est épaulée par les « bérets verts » de deux brigades spéciales de commandos. À l’est, la 1re brigade, commandée par lord Lovat, a pour mission de prendre pied à Colleville avant d’obliquer sur sa gauche et de prendre Ouistreham de flanc. Elle compte dans ses rangs les 177 fusiliers-marins français du lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer. À l’autre extrémité du secteur, la 4e brigade doit, également par voie de terre, enlever Lion-sur-Mer et Luc-sur-Mer.

Le long des plages du Débarquement, nous pouvons visiter les sites suivants : le musée du Débarquement, le cimetière Américain de Normandie, les batteries allemandes, la maison des Canadiens, le musée de la Batterie de Merville.

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