La réserve naturelle de Scandola

 

Premier joyau du golfe de Porto en arrivant du nord, cette réserve naturelle à la fois marine et terrestre est uniquement accessible par voie maritime, d’où sa remarquable préservation. Scandola mérite le déplacement tant pour l’étonnant spectacle des grottes et failles de sa tumultueuse géologie d’origine volcanique que pour l’observation des espèces végétales et animales – on peut en général voir des oiseaux, notamment l’impressionnant balbuzard pêcheur, jusqu’à fin juin.

Créée en 1975, la réserve occupe 920 ha de terre et quelque 1 000 ha de superficie marine, ponctuée à l’ouest par les îles Gargalo et Garganellu. Véritable page d’histoire naturelle, elle doit son caractère exceptionnel à la coexistence d’un climat particulièrement favorable, d’un ensoleillement régulier et d’une grande diversité rocheuse – coulées volcaniques et microgranites se mêlent sur ses côtes aux teintes cuivrées. La conjonction de ces différents facteurs en fait le refuge privilégié de nombreuses espèces, tant végétales qu’animales. Les scientifiques viennent y observer balbuzards, cormorans, chèvres sauvages, puffins, algues, coraux et poissons.

Si la protection de la réserve est survenue trop tard pour sauver les dernières colonies de phoques moines ou le cerf de Corse (réintroduit depuis dans l’Alta Rocca), Scandola est un vivier unique de mérous et de balbuzards. Une variété d’algue calcaire, dure au point de former de véritables “trottoirs” à fleur d’eau, figure par ailleurs au nombre de ses curiosités marines.

Trésor naturel classé au Patrimoine mondial, la réserve de Scandola souffre de surfréquentation en période estivale. Les allées et venues incessantes des bateaux, les mouillages incontrôlés, le bruit des moteurs et des haut-parleurs effraient la faune et abîment l’écosystème.



 

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